Déclaration de l’ombudsman sur la Semaine des victimes et survivants d’actes criminels 2020
La Semaine des victimes et survivants d’actes criminels est une occasion de rendre hommage aux personnes qui ont perdu la vie à cause de la violence, de même qu’à leurs proches qui les aiment et à qui ces personnes manquent énormément. Je rends hommage aux victimes et aux survivants qui ont été confrontés à la violence, et à ceux-ci je dis : je reconnais votre souffrance tout en admirant votre force de caractère et votre résilience dont je suis témoin tous les jours. Je profite également de l’occasion pour rendre hommage aux fournisseurs de services aux victimes, aux personnes qui militent pour éliminer la violence, aux décideurs et aux professionnels du système de justice pénale de partout au Canada qui travaillent sans relâche pour offrir du soutien et des soins aux victimes et aux survivants d’actes criminels et pour veiller à ce que justice soit faite en leur nom.
Cette année, le thème de la Semaine des victimes est « Reconnaître le courage, renouveler l’engagement ». Les intervenants qui travaillent directement auprès des victimes et survivants savent à quel point ces personnes font preuve de courage lorsqu’elles demandent de l’aide ou des comptes. Nous avons également été témoins du courage des fournisseurs de services et des professionnels de première ligne, qui ont su relever les défis posés au cours de cette année difficile afin d’accompagner les victimes et survivants dans leur cheminement. Je salue leur courage. Le contexte actuel constitue un moment idéal pour renouveler notre engagement envers l’amélioration du traitement des victimes par notre système de justice pénale.
En 2020, nous commémorons plusieurs jalons importants : le 15e anniversaire de la Semaine des victimes, le 20e anniversaire de la Stratégie fédérale d’aide aux victimes et la cinquième année d’application de la Charte canadienne des droits des victimes (CCDV). Au moment de son adoption, la loi qui a créé la CCDV contenait une disposition exigeant qu’un comité parlementaire soit constitué pour examiner la CCDV cinq ans après son entrée en vigueur. Nous voilà maintenant au bout de ce délai. J’invite les parlementaires à saisir cette occasion pour évaluer l’efficacité de la CCDV et à se pencher sur les lacunes et les défis persistants pour les victimes d’actes criminels et ceux qui les appuient. Le 25 novembre, je publierai le rapport d’étape du BOFVAC sur la Charte canadienne des droits des victimes à la suite de l’examen de cette loi par mon bureau.
Cela dit, un examen législatif doit avoir lieu, et notre rapport pourrait servir de point de départ à celui-ci. La tenue d’une étude sur l’application d’une nouvelle loi quelques années après son entrée en vigueur fait partie intégrante du processus législatif. Je crois qu’un tel examen de cet instrument législatif crucial peut améliorer les résultats pour les victimes et les survivants d’actes criminels.
En tant qu’ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels, je profite de ce moment pour renouveler mon engagement à l’égard d’un système de justice canadien qui tient compte des traumatismes, qui écoute la parole des victimes et survivants, qui respecte leurs droits définis dans la loi et qui leur offre le soutien holistique dont ils ont besoin. J’invite tous les intervenants de notre système de justice pénale à faire de même.
Heidi Illingworth
Ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels