Soutenir la résilience : un message de l’ombudsman pour la Journée Bell Cause pour la cause

La pandémie de la COVID-19 a, à la fois, exacerbé les problèmes existants et entraîné une augmentation des problèmes de santé mentale pour de nombreux Canadiens. Pour ceux qui vivent avec les conséquences d’actes de violence ou qui y ont survécu, l’isolement créé par le confinement de la pandémie, dans la province ou le territoire, peut être un déclencheur ou un facteur d’aggravation de l’anxiété, de la dépression ou du sentiment de désespoir. Lors de la Journée Bell Cause pour la cause, les Canadiens reconnaissent que la santé mentale et le bien-être sont aussi importants que la santé physique. D’un océan à l’autre, les Canadiens ont le courage de parler ouvertement, au lieu de souffrir en silence. La sensibilisation aux problèmes de santé mentale est essentielle pour réduire la stigmatisation et valider les réalités vécues par tant de Canadiens. Nous devons veiller à ce que notre système de santé réponde mieux aux besoins de tous les Canadiens, y compris les personnes 2ELGBTQQIA, les PANDC et les nouveaux arrivants souffrant de problèmes de santé mentale.
Au Bureau de l’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels (BOFVAC), nous entendons constamment des victimes de partout au Canada dire que :

  • La victimisation affecte la santé en général. Les victimes signalent régulièrement des déficiences physiques ainsi que des problèmes de santé mentale, comme la dépression, l’anxiété, les troubles paniques, les troubles de l’alimentation, l’automutilation, les troubles liés à la toxicomanie et les idées suicidaires.
  • La plupart des victimes et des survivants n’ont pas les moyens de se payer des services de psychologie ou de psychothérapie, et bon nombre ne sont pas couverts par une assurance privée.
  • Le temps d’attente pour obtenir du counseling dans les services communautaires qui aident les victimes d’actes criminels violents peut aller jusqu’à deux ans;
  • Il n’est pas facile pour les médecins de famille d’aiguiller les patients vers un psychiatre.

En 2019, j’ai recommandé que Santé Canada :

  1. Fournisse un financement public permanent pour la prestation de traitements de santé mentale universellement accessibles aux Canadiens.
  2. Élabore et finance un plan d’action en matière de santé publique en vue de lutter contre la violence et la prévenir.
  3. Érige au titre de priorité l’affectation de fonds aux provinces et aux territoires pour la formation des professionnels de la santé mentale en matière de traumatismes et de violence.
  4. Collabore avec des partenaires et des intervenants des secteurs public et privé afin d’utiliser la technologie pour offrir des traitements et des soins cliniques en santé mentale qui rejoindront les Canadiens sur de grandes distances.

Ces recommandations n’ont rien perdu de leur pertinence. Au BOFVAC, nous avons le privilège de tirer des enseignements et de nous inspirer de la force des victimes et des survivants d’actes criminels. Le gouvernement fédéral doit faire plus pour mieux soutenir la résilience de tous les Canadiens touchés par les traumatismes causés par la violence et les abus en leur donnant accès aux traitements de santé mentale à financement public.

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez besoin d’aide en matière de santé mentale, veuillez communiquer avec l’une des lignes d’urgence ci-dessous :

Peuples autochtones Ligne d’écoute d’espoir – 855-242-3310

Services de crises du Canada – 833-456-4566

Jeunesse J’écoute – 800-668-6868

Pour plus d’informations sur l’accès aux services en matière de santé mentale, consultez la page suivante : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/services-sante-mentale/sante-mentale-obtenir-aide.html