Déclaration de l’ombudsman à l’occasion de la commémoration de la fusillade de masse survenue en Nouvelle Écosse

Nous commémorons aujourd’hui l’anniversaire de la tragique fusillade de masse qui a eu lieu en Nouvelle‑Écosse les 18 et 19 avril 2020. Il y a un an, 22 personnes ont perdu la vie par suite d’actes de violence insensés. Nous nous souvenons aujourd’hui des victimes :


Lisa McCulley
Heather O’Brien
Kristen Beaton
Jolene Oliver, Emily Tuck et Aaron Tuck
Sean McLeod et Alanna Jenkins
Jamie et Greg Blair
Gina Goulet
Tom Bagley
Joey Webber
Corrie Ellison
Lillian Campbell
Peter et Joy Bond
Frank et Dawn Gulenchyn
John Zahl et Elizabeth Joanne Thomas
Constable Heidi Stevenson

 

Nous respectons et honorons la mémoire des victimes et nous nous souvenons d’elles. Nous reconnaissons également la perte, la douleur et la souffrance de leurs familles et de leurs amis. Nos pensées sont aujourd’hui avec eux et la communauté. Ces actes de violence ont causé un chagrin incommensurable et ont eu des répercussions permanentes qui ont été durement ressenties non seulement à Portapique, mais aussi dans toute la Nouvelle‑Écosse et dans tout le pays. En ce jour, nous tenons à exprimer notre solidarité à la communauté de Portapique.

L’augmentation de la violence armée au Canada représente un grave danger pour la santé publique, au même titre que la hausse des taux de violence familiale qui y est parfois associée. Ces actes constituent une menace non seulement pour leurs victimes directes, mais aussi pour l’ensemble des communautés et de la société. Les impacts sont nombreux, dévastateurs et dommageables. Je crois fermement que, maintenant plus que jamais, nous devons agir pour éliminer les causes des fusillades de masse et de la violence armée. Il est important que nous nous attaquions au problème de la violence fondée sur le genre de façon globale et conjointe, surtout au problème de la violence touchant les populations vulnérables comme les femmes, les membres de la communauté 2SLGBTQ+, les peuples autochtones, les réfugiés et les immigrants, les personnes racialisées et les personnes handicapées. Les événements survenus à Portapique démontrent la gravité et le danger de la violence armée, de la violence familiale et de la violence faite aux femmes.

Pour prévenir de telles tragédies, nous devons agir avant que la violence ne se produise. En ma qualité d’ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels, je continuerai de recommander l’inclusion de stratégies de prévention de la violence en amont dans le plan d’intervention et de rétablissement du Canada à l’égard de la pandémie. J’insiste sur le fait qu’il est impératif que les victimes d’actes criminels aient accès à des renseignements opportuns à la suite d’un crime et d’un traumatisme. Je tiens également à souligner que nous devons écouter les victimes, leurs familles et leurs amis, ainsi que les communautés touchées. Leur résilience doit être reconnue et les expériences vécues doivent continuer de guider toute stratégie visant à lutter contre la violence collective. Nous attendons avec impatience les travaux à venir de la Commission fédérale‑provinciale sur les pertes massives, qui mènera une enquête publique indépendante pour examiner notamment les mesures prises pour informer, soutenir et mobiliser les victimes, les familles et les citoyens touchés.

Je souhaite remercier les fournisseurs de services aux victimes et les autres professionnels qui se sont tenus aux côtés des familles pour les aider à surmonter cette tragédie.

À tous les membres des familles des victimes, qui se préparent à marcher à la mémoire de leurs proches disparus, nous marchons à vos côtés aujourd’hui.

 

Heidi Illingworth
Ombudsman fédérale des victimes d’actes criminels